Die Ausstellung richtet sich aufgrund ihrer Interdisziplinarität, ihres praktischen Ansatzes (Instrumentenbau) und ihres spielerischen Ansatzes (virtueller Besuch einer Werkstatt für Instrumentenbau oder des Innenraums der Kathedrale Saint-Julien in Le Mans mit der Visualisierung der Fresken) an ein sehr breites Publikum.
le ciel et les êtres supérieurs tout au long de leur vie qu’ils constituent un modèle à suivre pour la louange divine. Les représentations de chœurs d’anges et d’anges instrumentistes sont non seulement de beaux objets d’art qui peuvent être admirés dans des lieux sacrés ou chapelles privées, tout en illustrant la puissance des mécènes, mais sont aussi une manière d’exprimer la magnificence divine et, pour les mécènes, un moyen pour tenter d’approcher un peu plus le paradis.
Le parcours de l’exposition
L’exposition est conçue en trois étapes. Une première partie sera consacrée d’une part aux anges musiciens, à leur perception par les hommes du Moyen Âge, aux instruments et au répertoire musical liturgique ou religieux qui leur ont été attribués et qui ont été influencés par les croyances et pratiques populaires (le répertoire musical est ici mis en lien avec des sources manuscrites et livres de chant du fonds ancien de la Bnu), d’autre part à leurs représentations à Strasbourg au Moyen Âge et au début du 16e
siècle (fresques d’églises et de maisons de particuliers, statuaire de la cathédrale de Strasbourg et de Colmar).
Le concert des anges
La deuxième partie sera dédiée aux anges musiciens représentés dans les fresques en France, dont celles de Saint-Bonnet-le-Château et celles, particulièrement riches par le
nombre d’instruments et par leur diversité, de la voûte de la cathédrale du Mans.Enfin, une dernière partie portera sur la reconstitution des instruments des anges musiciens de Saint-Bonnet-le-Château. Elle inclut aussi bien une « visite virtuelle » d’un atelier de facture d’instruments tels qu’on les retrouve à Saint-Bonnet que celle des fresques de Saint-Julien du Mans permettant de voir de manière très détaillée, interactive et ludique les anges avec leur instrument.
Lors de l’exposition, l’écoute d’un choix de compositions reproduites dans les peintures de choeurs angéliques et également dans des manuscrits de la Bnu sera proposée en même temps que la lecture des manuscrits concernés.
Médiation et programme scientifique accompagnant l’exposition
Le thème de l’exposition est approfondi par une table ronde à l’auditorium de la Bnu, avec une illustration sonore sur le sujet des anges musiciens et le patrimoine alsacien faisant interagir histoire de l’art, théologie et philosophie antique et médiévale ainsi que musicologie ; des conférences ouvertes à tout public, toujours à l’auditorium, sur l’iconographie de certains des instruments médiévaux représentés à Saint-Bonnet-le-Château (clavicorde, rebec) ; enfin un concert, dans un lieu encore à définir mais adapté à l’accueil d’un large public, permettant de faire entendre les instruments de musique reconstruits d’après les fresques.
L’exposition donnera également lieu à deux publications collectives :
- le catalogue de l’exposition qui visera un public plus large (Bnu éditions, 192 p. en couleurs) ;
- un ouvrage plus spécialisé s’adressant au public averti, dans lequel les contributions interdisciplinaires mettront en exergue un relevé systématique et une analyse des différents espaces en France témoignant de la fabrication de fresques d’anges musiciens pendant le Moyen Age jusqu’au début du 16e siècle (Brepols éditions).
Plusieurs enseignants-chercheurs de l’université de Strasbourg et chercheurs associés des domaines de l’histoire de l’art, de la musicologie, de la philosophie et de la théologie contribueront aux deux publications.
Une rencontre entre science et société
Le propos de l’exposition et de la programmation associée est bien de faire connaître et comprendre un lieu de l’iconographie médiévale à un large public. Pour spécialisée que soit la recherche à l’origine de cette opération, la visée est bien une rencontre avec des publics divers, par la valorisation du fonds de la Bnu et du patrimoine artistique de la région (Alsace), la médiation culturelle associée à l’exposition et en particulier la reconstitution d’instruments et de morceaux de musique, et la diffusion des résultats des études via un catalogue d’exposition accessible à tous.
Commissaire principale :
Yuko Katsutani, chercheuse, boursière de la Japan Society for the Promotion of Science (JSPS), ancienne
doctorante de l’Université de Strasbourg et chercheuse associée de l’UMR 3400 (thèse soutenue en 2019 sur les
fresques de St. Bonnet-le-Château). Elle est depuis 2021 titulaire d’une bourse post-doctorale.
Co-commissaires :
Carola Hertel, maîtresse de conférences en musicologie de l’Université de Strasbourg (UR 3402, ACCRA),
spécialiste de l’époque du Moyen Âge et de la Renaissance.
Olivier Féraud, facteur d’instruments (archéo-luthier) formé en anthropologie sociale et ethnologie au LAHIC (CNRS)/EHESS (Paris). Docteur en anthropologie sonore (thèse soutenue en 2010), musicien (directeur
artistique de l’Ensemble ARS Sonic) et chercheur indépendant en archéomusicologie. Egalement lecteur au
Centre International de Musiques Médiévales, chercheur invité au LabEx Archimède (ANR-11-LABX-0032-01)
et président de l’association ProLyra.
Comité scientifique et contributeurs :
Denise Borlée, historienne d’art de l’Université de Strasbourg, maître de conférences en Histoire de l’art
médiéval (UMR 3400, ARCHE), spécialiste entre autres de l’architecture et la sculpture gothique en France et
dans le Saint Empire Romain Germanique.
Anne-Lise Brun, bibliothécaire, responsable des collections de musique et de musicologie à la Bnu.
Isabel Iribarren, professeur en histoire et philosophie médiévale à la faculté de théologie catholique de
l’université de Strasbourg. Parmi ses thèmes de recherche figurent l’angélologie et Jean Gerson. Elle a été présidente du conseil scientifique de la Bnu de 2017 à 2023.
Thilo Hirsch, musicien (viole de gambe, chant ; directeur de l’ensemble Arcimboldo à / Bâle), ancien
étudiant de la Schola Cantorum Basiliensis où il a dirigé un projet de recherche entre 2007 et 2015 sur la reconstruction d’instruments anciens et leur répertoire. Il dirige depuis 2019 un projet de recherche sur le sujet
« Rabab & rebec » à la Hochschule der Künste de Berne.
Stéphane Treilhou. Après une Licence en « Arts » à l’université Jean Monnet de Saint-Etienne, un Master
professionnel et de recherche en restauration des biens culturels à l’université Paris 1/Sorbonne (2011), Stéphane Treilhou est actuellement Assistant Professor à l’American University of Paris. Il s’intéresse particulièrement à la facture du clavicorde.
Benoît Wirrmann, bibliothécaire, ancien facteur d’orgues, chef du service Culture et médiation à la Bnu.